Qu’entend-on tout d’abord par flexibilité du travail ?
« La flexibilité du travail est l’un des moyens permettant à une entreprise de s’adapter aux évolutions de sa demande et de son environnement. La flexibilité du travail implique donc la remise en cause de l’organisation du travail au sein de l’entreprise ou de la société, afin de s’adapter aux contraintes du marché. »
Cette définition ne serait-elle pas erronée aujourd’hui ? A cet égard, nous devrions corriger le « ou » par « et » : « …La flexibilité du travail implique donc la remise en cause de l’organisation du travail au sein de l’entreprise et de la société, afin de s’adapter aux contraintes du marché. »
En France, le terme « flexibilité » a longtemps été un « gros » mot.
Côté salarié, il produit des craintes sur la sécurité de l’emploi. Certaines organisations syndicales des salariés y sont presque, par idéologie, hostiles, tant ce terme peut renvoyer à une atteinte aux avantages et acquis sociaux.
Côté employeur, ce terme représente une nécessité pragmatique afin de permettre à certaines entreprises de poursuivre leur activité et, à d’autres, de rester compétitives sur le marché français et international, en adoptant un rythme qui est celui des affaires, ponctué de périodes creuses et de périodes de pointe.
Nous devons désormais dépasser ces clivages. Les mentalités ont bien évolué et, ce que nous vivons depuis presqu’un an, n’a été qu’un accélérateur du changement, voire même de rupture, du rapport au travail et de son organisation.
Car finalement, avec la crise sanitaire mondiale, la flexibilité du travail s’est imposée à tous. Elle s’est imposée de manière concomitante aux employeurs et aux salariés pour assurer une continuité de l’activité économique du pays.
Certains associaient, il y a encore quelques mois, la flexibilité du travail à l’ubérisation du marché du travail, soutenus par notre administration et certaines organisations syndicales qui continuent d’avoir une vision archaïque et linéaire du monde de l’entreprise. Aujourd’hui, ils ne peuvent plus ignorer que cette flexibilité, via le télétravail, est un ressort pour garantir la survie de notre économie.
Même si elle a été imposée par le contexte sanitaire, une flexibilité concertée dans le but de trouver des solutions communes qui conviennent aux salariés et aux entreprises, qui doivent améliorer leur agilité sur le marché, a été parfaitement acceptée de l’ensemble des acteurs de la vie économique. Elle a d’ailleurs réservé de belles surprises. La flexibilité a révélé le renforcement des équipes et l’encouragement à la créativité et à l’innovation.
Alors ? non, n’ayons pas peur de la flexibilité. La flexibilité du travail n’est pas un danger pour la sécurité de nos emplois, bien au contraire !
Elle n’est pas un outil du bon désir de l’employeur mais au contraire un outil de préservation de l’emploi et de développement de son activité mais aussi du développement personnel de ses ressources humaines.
N’oublions pas non plus que l’entreprise doit s’adapter à un marché mouvant de plus en plus concurrentiel avec une nouvelle génération d’hommes et de femmes (CDD, CDI, temps partiel, portage salarial, management de transition…) qui est favorable aux nouvelles organisations du travail. Elle souhaite avoir plus de flexibilité pour gagner en confort, en efficacité, en productivité et en qualité de vie, ce qui permet à l’entreprise de gagner en agilité.
Les salariés doivent intégrer que le travail flexible implique l’acceptation de nouvelles méthodes de travail concertées qui leur permettent de bénéficier d’une souplesse dans l’exercice de leurs fonctions. Ils peuvent bénéficier d’horaires aménagés, de télétravail pour mieux concilier activité professionnelle et vie privée.
Chez VALUMEN, nous avons parfaitement anticipé cette évolution du monde du travail au sein des entreprises d’aujourd’hui. L’activité de Management de Transition est un des outils modernes de cette flexibilité que nous proposons à nos clients pour des missions d’expertise avec un objectif et un terme précis dans le but de les accompagner dans leurs projets complexes de transformation.
Nicolas Doucerain est entrepreneur, Président-Fondateur de Valumen – Acteur de la transformation spécialisé dans le Management de Transition, auteur du livre « Ma petite entreprise a ENCORE connu la crise » – Editions François BOURIN (octobre 2020)